À l’Alliance française de La Haye, chacun peut faire entendre sa voix ! Oana Vezentan est une de nos apprenantes, si passionnée par la langue française qu’elle nous a fait part de son envie d’écrire pour le plaisir. C’est avec une grande joie que nous publions son premier billet, en espérant susciter des vocations parmi nos autres étudiants, même chez ceux ayant encore un français quelque peu… imparfait !
« Récemment, j’ai vu un clip sur YouTube, qui explique comment apprendre la langue française en 30 jours. À ce moment-là, je me suis dit que cette vidéo est similaire à un régime miraculeux qui promet de perdre du poids en peu de temps. Je me suis également souvenue de l’aspiration que j’avais, quand je me suis lancée dans l’apprentissage de cette langue : je pensais pouvoir le faire en 3 mois ! Et me voici 2 ans plus tard, encore à chercher la traduction d’un mot ou la conjugaison d’un verbe !
Pendant 2 ans, j’ai appris non seulement le vocabulaire et la grammaire de la langue française mais également que tout est un processus d’évolution, comme le dit le dicton : “Rome ne s’est pas faite en un jour”.
Même cet article je l’ai écrit et réécrit beaucoup de fois, car j’avais peur qu’il soit imparfait.
Encore perdue entre le subjonctif et le gérondif, je me suis rendu compte qu’apprendre cette langue m’aide à me souvenir des leçons que la vie m’a enseignée et que « Tout est relatif. » comme le dit Einstein. Chaque personne a son propre rythme pour s’initier à quelque chose de nouveau, et donc, pourquoi doit-on accélérer le processus et le regarder comme une course ?
Certes, le perfectionnisme a nourri une grande partie de ma vie. Par conséquent, même cet article je l’ai écrit et réécrit beaucoup de fois, car j’avais peur qu’il soit imparfait.
L’esprit est si étrange, car bien qu’il doive se concentrer sur l’imparfait de la grammaire française, il préfère voyager dans un autre univers. Peut-être que le perfectionnisme a été ma zone de confort tout ce temps. C’est possible… Mais à la fin ma soif de progrès a choisi d’écrire cet article et accepte la beauté de l’imperfection, laquelle est similaire à la conjugaison des verbes en français : autant de temps, autant de possibilités.
Enfin, cette randonnée au cœur de l’apprentissage du français m’a aidée à redécouvrir le jeu et l’innocence de l’enfance, où j’apprends à trébucher pour mieux me relever. »